La phobie-scolaire, késako?

Si vous êtes ici, c’est que, tout comme moi, vous êtes confrontés à cette phobie-scolaire, cette vilaine bestiole.

La phobie scolaire, également connue sous le terme de refus anxieux scolaire (personnellement, je déteste ce terme, car il sous-entend un choix conscient, ce qui n’est pas le cas), n’a pas de définition précise. Le DSM-5* la catégorise cependant comme un trouble anxieux lié à l’anxiété de séparation (j’y reviendrai dans un article plus spécifique). Concrètement, il s’agit d’une peur « insurmontable » qui touche les enfants et les adolescents, les empêchant d’aller à l’école normalement, voire totalement.

Il est important de noter que les professionnels ne sont pas tous d’accord quant aux causes et à la prise en charge de la phobie scolaire. La recherche progresse, mais il faudra du temps avant d’en voir les bénéfices sur le terrain.

Ce que nous savons, c’est que les causes de la phobie scolaire sont multifactorielles. Cependant, certaines causes reviennent plus fréquemment que d’autres :

• Anxiété généralisée (trouble anxieux)
• Expériences traumatisantes
• Harcèlement ou intimidation
• Problèmes familiaux
• Troubles de l’apprentissage
• Pression académique
• Problèmes de santé mentale
• Environnement scolaire inadapté
• Changements ou transitions majeurs

Il est important de garder à l’esprit que ces facteurs peuvent interagir et se combiner, ce qui rend chaque situation unique. L’identification des causes spécifiques dans un cas particulier peut nécessiter une évaluation approfondie.

Enfin, il est crucial de noter que la phobie scolaire a un impact sur toute la famille et qu’il s’agit davantage d’un marathon que d’un sprint. Il est donc essentiel de vous ménager pour tenir sur la durée. N’oubliez pas qu’il existe des professionnels de la santé mentale qualifiés qui peuvent évaluer et traiter la phobie scolaire. Il est fortement recommandé de consulter ces experts pour obtenir un soutien approprié et personnalisé. Ils pourront vous guider dans le processus de prise en charge et vous offrir des outils et des stratégies adaptés à votre situation.

Je tiens également à vous dire que vous n’êtes pas seul. Nous sommes nombreux à traverser cette épreuve, et ensemble, nous pouvons être plus forts.

*Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (considéré comme la référence en psychiatrie).